MEMOIRES DE GUERRE La Gloire divin mensonge (livre complet)

Ce récit est historiquement intéressant vu les détails mentionnés avec souvent les noms des personnes impliquées dans une action et la précision du lieu.

c est terrifiant, c est la fin? merci buck pour ses pages d histoire que personne devrait oublier,,, le sacrifices de milliers de vies , pour que vive une nation

La fin du livre mais pas celle de l'auteur, qui autrement n'aurait pu l'écrire.

Il faut noter au sujet de ce qu'il appelle la douche écossaise, que cette tactique consistant à relever régulièrement les troupes promises à l'abattoir s'est révélée victorieuse. Les Allemands de leur côté, attendaient qu'un bataillon entier soit totalement décimé avant de le remplacer, de sorte que le soldat qui montait en ligne se savait irrémédiablement condamné.

Rien que pour cette raison, le moral de l'armée allemande était probablement bien pire à Verdun que celui, déjà bien bas, des poilus français.

PS : qu'est-il advenu ensuite de l'auteur du livre ?

Oui Lambertini c'est fini ni ni ...

Bien vu Doc il a effectivement survécu à la guerre... je ne sais pas du tout si il a été effectivement blessé comme le laisse entendre la fin du livre ? Ma mère qui la fort bien connu me dit qu'il ne parlait jamais de la guerre, par contre il écrivait sur le sujet puisqu'il a fait éditer ce livre en 1931. Parallèlement il s'occupait de ses affaires il était industriel dans le caoutchouc, il devint Maire de Joigny dans l'Yonne puis Conseiller Général et avait l'ambition de devenir Député ... mais ne le fut pas ! Malheureusement il décéda jeune encore en 1935 à l'âge de 62 ans ! d'une attaque cérébrale lors d'une représentation au théatre de Joigny. Peut être le surmenage ? car il menait de front plusieurs activités. Il repose au cimetière de Joigny.
Jamais il ne s'est séparé de son "fidèle" Durand qui est devenu son régisseur à Leschères près Joigny et qui lui a survécu.

Il possédait une très belle collection d'armes réglementaires de 14/18 Françaises et Allemandes qui était exposée d'après ma mére dans le vestibule en bas du grand escalier à une époque où la collection d'armes était encore une activité libre... honorable et reconnue n'est ce pas ... Tout ça malheureusement aurait disparu en 1940 ! saisie ? ou dépot en Mairie ? Je n'en sais pas plus.

Albert Garnier était un très brave homme mais un peu bourru et pince sans rire, il aimait s'entourer de ses amis et de sa famille et ma mère a de bons vieux souvenirs de ses séjours de jeunesse à Leschères en compagnie de ses frères et de ses cousins Garnier durant ces merveilleuses années 1920 et 1930.
La propriété est restée dans la famille Garnier jusque dans les années 50 je crois, elle fut occupée par les Allemands en 40 ce fut une co-habitation très difficile pour sa Veuve ma grand'-tante Berthe qui était une femme très entière (voir photo au milieu du texte).

Je mettrais en ligne quelques photos supplémentaires dans les semaines qui viennent si cela intéresse.

BJ.

PS : Je mettrais en ligne également si vous le souhaitez un poème écrit par un de mes oncles alors qu'il passait ses vacances à Joigny.

Il est probable que le livre, dont le ton n'était pas politiquement correct dans ces années d'entre-deux-guerres, n'a pas eu un gros succès en librairie.

Pas plus que les soldats qui revenaient en permission dans leurs familles, racontaient les horreurs du front, et se trouvaient face à l'incompréhension de leurs proches, endoctrinés par la propagande officielle...

daumage que le livre n est pas disponible car il d ecrit parfaitement cette page d histoire, il serrait bon d entretenir le souvenir

lundi 11 octobre 2010.

Voici le poème promis plus haut, il fut écrit en 1928 par un de mes oncles alors qu'âgé de 16 ans à cette époque il passait ses vacances à Joigny..


AU FIL DE L'EAU

Ma barque sur les eaux mollement entraînée,
Entre deux bords fleuris s'enfuyant doucement,
Que le martin-pêcheur, de sa belle envolée
Précédait, son dos bleu, au soleil miroitant.

En passant, les buissons me griffaient le visage
Faisant pleuvoir sur moi des averses de fleurs,
Tandis que sous le vent les herbes du rivage
Ondoyaient au soleil en changeant de couleurs.

Tantôt sous un tunnel, où les cieux sont cachés
Par des rameaux feuillus me baignant de leur ombre,
L'eau glauque miroitant en reflets atténués
M'obsédait malgré moi dans la lourde pénombre.

Ce n'est pas que j'eus peur dans ces puits de silence
Mais ce qui me prenait, c'est, mystique obsession,
Du silence glacé, une hantise immense ;
Dans ce vague infini pénible appréhension.

Tantôt parmi les joncs obstruant la rivière
Je faisais un chemin dans leur courte forêt,
S'entrouvrant devant moi se refermant derrière
Comme m'emprisonnant dans ses voiles épais ;

Nul son ne parvenait à l'oreille attentive,
A part le bruissement des roseaux sous le vent
Et leurs panaches gris où la graine est captive
Que le vent sans effort égrène lentement.

Je passais quelquefois sous un vieux pont de pierre,
Que seuls représentaient deux piliers délabrés
Qui, plongeant dans les eaux étaient couverts de lierre,
Et par des liens feuillus étroitement liés.

On sentait l'abandon, la fraîcheur, la nature,
Sur ces moellons moussus, dans ce feuillage épais,
Et la végétation de sa verte parure
Avait fait un carcan au carcan qu'il était.

Léchères 1928

pour un jeune de 16 ans , chapeau tout simplement et , merci pour toute cette passionnante et imprèssionnante lecture .

J'ai perdu cet oncle charmant assez récemment ( 2008 ) il avait 95 ans.
Ses premiers contacts avec le milieu aquatique datent de l'époque du poème, ils ont fait naître en lui la passion du bateau qu'il m'a d'alleurs ensuite transmise ...
Il était le neveu de l'auteur du livre que vous avez apprécié et qui lui est décédé en 1935.

Votre intérêt pour ce livre me fait plaisir.
Je vais voir si je trouve d'autres photos à mettre en ligne.

BJ.

bardiana a écrit:pour un jeune de 16 ans , chapeau tout simplement et , merci pour toute cette passionnante et imprèssionnante lecture .

Effectivement comment rester insensible face a de pareil propos porter si jeune.....il parait qu'un soldat meurt deux fois sur le champs de bataille et quand on l'oublie....alors n'oublions jamais.!!!!

Perso je me le suis juré.....

Sinon pour ceux qui aime la literature de ce type...il y a la trés belle collections "Paroles de Poilus" je l'ai étudié au collége la version librio a 2€, j'ai aujourd'hui toutes la collection écrite et audio...

Il y a aussi un autre trés bon livre sur le sujet le récit d'un gros(au sens de la surface cultivée...)paysan de l'aisne de notre époque et président d'une accosiation 14/18.....le livre est "Le paysan des Poilus" je vous le conseil tout comme "Paroles de Poilus" trés vivement....

Attention ! l'auteur du poème n'est pas le soldat de 14/18 mais son neveu ...

Merci La Balle pour les informations, tu as aussi " Ceux de 14 " de Maurice Genevoix
et du même auteur " Sous Verdun " et " Jours de la marne " etc etc ...
Dans "Jours de la marne" Maurice Génevoix raconte l'épisode pendant lequel il a été blessé de plusieurs balles de Mauser, en indiquant que tombé à terre, il entendait l'Allemand recharger son fusil ...il a je crois vidé son magasin ... en laissant Maurice Génevoix pour mort.

BJ.

Buck a écrit:Attention ! l'auteur du poème n'est pas le soldat de 14/18 mais son neveu ...

BJ.

Effectivement confusion de ma part...mea culpa...

Il y eu dans les tranchées des soldats 14,15 et 16ans....m'enfin cela n'enléve rien au texte de l'un comme de l'autre....

Buck a écrit:Merci La Balle pour les informations, tu as aussi " Ceux de 14 " de Maurice Genevoix
et du même auteur " Sous Verdun " et " Jours de la marne " etc etc ...
Dans "Jours de la marne" Maurice Génevoix raconte l'épisode pendant lequel il a été blessé de plusieurs balles de Mauser, en indiquant que tombé à terre, il entendait l'Allemand recharger son fusil ...il a je crois vidé son magasin ... en laissant Maurice Génevoix pour mort.

BJ.

Je l'ai !! excellent !
J'ai aussi du Ernst Jünger (Orage d'acier) du côté allemand. ainsi que d'aures bouquins sur 14/18, 39/45, Indochine, algérie ... Etc

Cela valait le coup de laisser ce livre en ligne, n'est-ce pas Buck ?

Bonsoir,

Je pense que oui parce que c'est un témoignage des sacrifices faits par nos anciens pour sauvegarder notre liberté, notre souveraineté ...... Il faut absolument s'en souvenir.

Malheureusement de nos jours ....

BJ.

Merci, pour ces témoignages émouvants, très beau livre, aurait été t-il possible de tout rassembler dans un même fichier pour le lire d'une seule traite ?

Merci

Bonsoir Dahowu,

Je ne l'envisage pas, plutôt que de proposer cet ouvrage au téléchargement j'ai préféré que le lecteur vienne sur notre forum le consulter.

Votre satisfaction me fait plaisir.

A vous lire.

Un témoignage qui rappelle que notre génération a échappé à l'enfer de la chair mêlée au métal et à la crasseuse sous-vie en survie pour l'effort de guerre, tout ça pour l'ambition et la folie de quelques uns!

Ta démarche est plus que louable en nous faisant découvrir cet ouvrage, et nous autres nous oublions le devoir de mémoire qui doit perdurer.
Aujourd'hui en corse nos village se vident pour une autre guerre, une guerre économique, mais regardons, regardons nos monuments aux morts et nos cimetières, et souvenons-nous de nos aïeuls morts pour une patrie dont ils ne connaissaient même pas l’existence, ils ont donnés plus que leur sang et leur vie, ils nous ont donné le devoir de préserver et sauvegarder la mémoire de l'histoire contemporaine.

Et rappelons nous que si eux sont partis se faire déchiqueter à des centaines de kilomètres de leurs pâtures, ils sont de plus resté digne et en rentrant en Corse ils ont ne se plaignirent jamais!
Nous leur devons aussi l'obligation morale de tenter de préserver "i nosci loghi"( nos endroits), car si nous connaissons une vie plus prospère et facile que la leur c'est grâce à leur sacrifices.
Pensons-y chaque fois que nous montons ou descendons du village, et que personne n'oublie que c'est quand une personne est sortie de toutes les mémoires des vivants qu'elle disparait à tout jamais.

Nous autres faisons joujou avec nos pétoires, mais n'avons jamais connu la peur et la terreur qu'ils ont vécu, nous leurs devons aussi au moins la joie de vivre.

Merci pour votre témoignage Aghila , nous avons en effet un devoir de mémoire envers nos anciens, ils se battirent pour leur Patrie, la Patrie pour eux c'était leur terre " i nosci loghi " et avant tout leur famille, c'est à dire nous ... Ils se sont battu pour nous !! et per nostra Liberta !!! Ce que nous en avons fait depuis c'est un autre problème.

En lisant le journal de guerre du Cne Garnier et par ailleurs ceux de tous ses compagnons d'infortune, d'une certaine façon nous répondons déjà à ce devoir de mémoire.. Merci .

doc24 a écrit:C'est étrange cette histoire de mitrailleuses postées sur les arrières et prêtes à faire feu sur les soldats qui reculeraient. Car on est en octobre 14, au tout début de la guerre, bien longtemps avant les mutineries de 17...  

Il en était probablement de même du coté allemand. Tout est bon pour obliger les braves gens à s'entretuer !

Buck a écrit:Bonsoir,

Je pense que oui parce que c'est un témoignage des sacrifices faits par nos anciens pour sauvegarder notre liberté, notre souveraineté ...... Il faut absolument s'en souvenir.

Malheureusement de nos jours ....

BJ.

Ces pauvres gas, dont mon père fit parti ( gazé et blessé le 28/04/1917), se sont surtout battus pour sauver leur peau, et si il y a un souvenir à garder, c'est celui des crapules des deux camps qui les ont envoyé à l'abbatoir ! Notre liberté, notre souveraineté, foutaise que tout celà, le menu peuple n'a jamais été libre et souverain, l'auteur n'est d'ailleurs pas dupe et sait qu'il s'agit de l'intérèt des puissants.