le risque des ventes en ligne...

Vanves : une retraitée reçoit deux fusils à pompe par La Poste
Les enquêteurs du service départemental de police judiciaire (SDPJ) des Hauts-de-Seine viennent de mettre un terme à un trafic d’armes pas comme les autres. Deux suspects ont été interpellés après avoir mis en place un scénario pour le moins élaboré afin d’éviter de se faire repérer.

Les deux hommes, âgés de 19 et 22 ans, domiciliés dans les XIXe et XXe arrondissements à Paris, passaient commande auprès d’une armurerie, sous une identité dérobée à un tireur sportif et collectionneur d’armes. Puis ils se faisaient livrer leur marchandise au domicile d’une tierce personne, homonyme de l’homme sous le nom duquel ils avaient acheté ces armes...

L’affaire démarre à la mi-mai lorsqu’une retraitée de Vanves (Hauts-de-Seine) vient signaler au commissariat de sa ville que deux colis, renfermant deux fusils à pompe, ont été livrés à son domicile, alors qu’elle n’a rien commandé.

Très vite, les policiers établissent que ces armes ont été commandées par un homme, portant le même nom que l’habitante de Vanves. «Ce dernier, domicilié à Lyon (Rhône), a été contacté par la police mais il a aussitôt expliqué qu’il n’avait absolument rien acheté auprès de cette armurerie, confie une source proche de l’affaire. Dans la foulée, la retraitée destinataire de ces armes a été contactée par un inconnu qui lui a expliqué qu’elles avaient été livrées chez elle par erreur et qu’il allait venir les récupérer».

Un stratagème indétectable

Les enquêteurs mettent alors un dispositif de surveillance autour du domicile de cette habitante qui leur permet d’interpeller deux suspects. «Il a alors été établi qu’ils avaient sollicité le tireur sportif de Lyon, sous le prétexte de lui acheter une arme, avant de parvenir à lui faire envoyer une copie de sa carte d’identité et de sa licence de tir, poursuit la même source. Munis de ces documents, ils ont ensuite passé, en toute tranquillité, commande auprès de cette armurerie...»

Les policiers de la PJ ont également déterminé que les deux hommes avaient passé d’autres commandes du même type, qui n’avaient pas encore été livrées.

«Si cette habitante de Vanves n’avait pas signalé les faits à la police, le stratagème mis en place par les deux trafiquants présumés aurait parfaitement fonctionné et ils étaient indétectables, note un proche de l’affaire. Les investigations se poursuivent afin de déterminer le nombre d’armes qui a pu être ainsi acheté illégalement».