mesure brinell : méthode de la bille

suite à l'interrogation d'un membre ...
vous trouverez plein d'idées astucieuses auprès de ramses
http://users.skynet.be/ramsesrecharge/brinell/brinell.html et les autres pages
il préconise d'enfoncer du diamètre de la bille pour se simplifier la tache : l'idée est intéressante mais je trouve sa méthode un peu longue.
Avantage de sa méthode : mesure directe sur un projectile. Inconvénient : c'est un peu long.

Ma méthode à moi (trouvée dans un vieil article américain) à la bille nécessite une éprouvette (défaut de la méthode) de chacun des 2 alliages : celui dont on connait la dureté brinell et celui dont on recherche la dureté. Vous prendrez la formule indiquée dans le lien ci dessus. Il faut remplacer HBconnue par HB1, le plus simple est de prendre du plomb garanti pur pour l'échantillon 1 (BHN=5)
Vous serrez les 2 échantillons de métal dans une bille de 20 à 30 mm de diamètre dans les mors d'un étau, pas trop fort, sinon l'échantillon de plomb va se fendre et tout sera faussé. Vous laissez mijoter 1 petite minute. Contrairement aux affirmations de nombreux ignares sur de nombreux forums de discussion, il est inutile de mesurer à la clé dynamométrique l'effort fourni par l'étau sur les 2 échantillons (il suffit de relire l'équation citée). Vous comparez à la règle graduée le diamètre des 2 empreintes et vous appliquez l'équation rapportée par Ramses. Si vous photocopiez comme moi les 2 empreintes sur un mylar et les passez dans un lecteur de microfiche, vous obtenez une précision plus forte que le dizième de BHN
Si une des empreintes n'est pas circulaire, l'effort a été trop fort, la bille s'est déplacée, il faut recouler des échantillons. Chacun des 2 échantillons ne doit être utilisé que sur une seule de ses faces. Et une seule fois, bien évidemment.
voili voulou

la méthode est suffisamment fine pour quantifier l'augmentation de dureté dû à un refroidissement rapide dans l'eau (ce gain dépend du taux d'antimoine) : il faut comparer 2 blocs d'alliage identique (ou 2 GROSSES balles du même alliage), une des balles ayant été refroidie à l'air et l'autre jetée immédiatement dans l'eau

pour les chipoteurs ... : ne croyez pas les mauvais élèves de la classe, restés à côté du radiateur qui affirment par écrit que cette grandeur (dureté brinell) est une grandeur sans dimension. La dureté brinell est quantifiée en N/m2

Le membre c'est moi ............ très interessant ton post, il faut juste que j'assimile et mette en oeuvre tout cela.
Merci à toi p7m13

interessant, interessant...

Je suis un peu (peut-être beaucoup !) con, mais qu'entends-tu par "éprouvette" ?
Pour moi un éprouvette est un tube de verre !
Et quand tu dis "Vous serrez les 2 échantillons de métal dans une bille de 20 à 30 mm"........ cela voudrait-il dire "autour d'une bille" (j'entends de chaque côté) ??

Éprouvette = échantillon, plomb dans ce cas.

tu places tes 2 éprouvettes l'une contre l'autre, tu les places dans les 2 mords d'un étau sans serrer. Tu écartes les mords tout en tenant les 2 éprouvettes et tu viens glisser entre les 2 faces des 2 échantillons une bille d'acier assez grosse. Le plus dur est de maintenir les 3 trucs sans qu'aucun ne tombe par gravité. Au début, car dès que tu commences à serrer un peu, plus rien ne tombera
oui éprouvette = tube en verre pyrex mais aussi terme pour des échantillons divers pour mesure physique (béton, métal, etc)
J'ai fabriqué un moule d'environ 4 cm de diamètre sur 4 cm de haut. Si l'épaisseur de l'éprouvette plomb pur est trop faible, le plomb se fendra

Tout compris cette fois ! Merci encore pour cette méthode très simple.... je pense qu'elle va servir à beaucoup de monde, chez les couleurs bien sûr.

pour les chipoteurs :
1. j'ai pu lire un peu partout que les bhn variaient dans le temps. Je vais le vérifier. Préparer des éprouvettes et ne les tester que 6 mois après.
2. mon étau dispose (comme le tien) de dents sur chacun de ses mords. J'ai mesuré (4 éprouvettes en tout) avec les mords "plain" en anglais (naturel, sans aucune modif) et ensuite avec une petite plaque d'acier glissée contre chacun des mords. Pour supprimer la marque des dents sur chacune des faces des éprouvettes...
Le résultat de dureté (à 0,1 brinell) est identique comme je m'en doutais : il est donc inutile de "faire disparaitre" les dents de l'étau avec une plaquette d'acier ou d'alu

sinon saeco commercialise une petit appareil a vernier avec lecture direct en brinell pour les balles coulées

pan ! a écrit:sinon saeco commercialise une petit appareil a vernier avec lecture direct en brinell pour les balles coulées

L'appareil SAECO ne travaille pas en Brinell, c'est une échelle informative, pour l'étalonner il faut faire une mesure sur du plomb pur, et après ça donne un pourcentage de dureté et surtout ça permet de mesurer d'un coulage à l'autre la constance et l'homogénéité du mélange.


Une mesure comprise entre 8 et 10 avec l'outil SAECO correspond à 14-16 Brinell

autant pour moi , c'est exact.
je croyais en une lecture brinell mais ce n'est pas le cas.
je pense que ce petit outils est efficace mais un peu chere
ceci dit, je n'ai jamais rencontré de probleme (emplombage) avec le plomb
récupéré dans la but de tir.

Par contre, un étau et une bille d'acier, c'est bien moins cher... et en général, tout le monde a déjà ça chez soi !

on pourrait placer ici les bhn mesurées en explicitant clairement ce qu'on mesure ...
Attention, si le monotype a un bhn constant, ça n'est pas le cas pour le lino ni pour les vieilles ww.
Le lino était remplacé dans les machines linotype au fur et à mesure de son utilisation (comme les bains photo couleur sur les chaines de développement) car dans le temps il se ramollissait
La dureté des ww dépend du fabricant
Le monotype n'était pas remplacé sur les machines monotype, donc sa dureté reste fixe.
Reste à voir si un ternaire Pb/Sn/Sb voit sa dureté modifiée dans le temps